31/12/2015

Un Renault pour la Rochepot - 1



Un Renault pour la Rochepot, c'est une opération montée pour sauver un camion Renault AHS de 1947, le restaurer pour lui permettre de participer à des manifestations de véhicules anciens... Le but de l'opération sera atteint quand ce camion aura gravi l'emblématique Côte de la Rochepot sur l'ancienne Nationale 6 entre Paris et Lyon...

Le Camion :

C'est un Renault AHS 4 de deux tonnes de charge utile, dérivé du modèle AHS étudié en 1939-40 pour l'armée française et surtout utilisé par l'armée allemande. C'est l'ancêtre du futur "Galion". Celui-ci est une version civile construite en 1947 et carrossé en fourgon. Utilisé régulièrement jusqu'aux années 1960, il a été repris par un garage en 1972 et stocké depuis... Il est complet, en relativement bon état mais nécessite une restauration complète... Sa carrosserie fermée en fait un modèle unique.


Le Renault AHS dans le hangar où il était
stocké depuis une quarantaine d'années...

Caractéristiques Techniques :

  • Modèle           : Renault type AHS 4
  • Année             : 1947
  • Moteur           : 4 cylindres à soupapes latérales type "85"
  • Cylindrée       : 2383 cm3
  • Puissance       : 50 cv
  • Boite               : 4 vitesses, propulsion aux roues arrières
  • Vitesse maxi  : 62 km/h
  • Longueur       : 5, 60 m
  • Largeur          : 2, 05 m
  • Hauteur          : 2, 90 m
  • Poids à vide   : 2 tonnes
  • Charge utile   : 2 tonnes

Le Concept :

Il s'agit donc de restaurer ce camion assez rare, modèle emblématique de l'immédiat après-guerre où le besoin de véhicules utilitaires était une priorité nationale dans un pays en pleine reconstruction. Le camion appartient à l'association La Route Paris Côte d'Azur (Loi de 1901) qui œuvre pour la conservation du patrimoine routier et l'organisation de manifestations historiques. Thierry Dubois a lancé le défi de restaurer ce véhicule dans le but de l'utiliser au maximum et de le voir apparaitre dans de nombreuses manifestations historiques. La première étape sera de lui faire gravir la mythique côte de la Rochepot sur la Nationale 6 entre Paris et Lyon, d'où le nom du projet, un Renault pour la Rochepot !

Les Moyens :

Le budget total de restauration avoisine les 20 000 euros.

L'association est maitre d'œuvre du projet et a déjà commencé le financement. Nous faisons appel aux sociétés intéressées par ce projet de restauration. Nous ne demandons pas une simple participation financière mais nous proposons un véritable partenariat, le camion est appelé à participer avec Thierry Dubois à de nombreuses manifestations historiques : Le Mans Classic, Embouteillage de Lapalisse, Locomotion en Fête, Époqu'Auto, reconstitutions, etc... et peut être mis à disposition sur demande. D'ailleurs, pourquoi pas ne pas le décorer à vos couleurs, pour autant que cela reste dans le style de l'époque ?

Pour les particuliers qui souhaitent soutenir le projet, de la même façon, nous préférons l'échange, pas question de donner à fonds perdus : nous allons mettre en vente dès la mi-janvier des tirages signés et dédicacés par Thierry Dubois illustrant le camion en situation sur les routes des années 40-50... 
Illustration réalisée en novembre 2014, à l'occasion du voyage Paris Lyon Paris de cette Ford Vedette 1953 pour le salon Époqu'Auto. Thierry Dubois, qui travaillait déjà sur le projet avait fait figurer le Renault AHS sur le dessin... Une vision prémonitoire !
Toutes les personnes participants à cette restauration auront l'occasion, dès que possible, d'effectuer un petit tour à bord du camion : c'est un projet commun auquel nous voulons associer tous les amateurs !

Une question, une proposition ? 

Galerie de photos :

Le camion dans sa grange à Plaisir (78). Il y dormait depuis plus de 40 ans... Bien que construit pour le marché civil, l'AHS 4 a gardé certains éléments militaires : la plaque de protection du radiateur et les "queues de cochons" pour faciliter les remorquages.

Carrosserie Fourgon, très rare, voire unique aujourd'hui. La plupart des AHS survivants sont carrossés en benne ou en plateau. Cette caisse permet en outre d'emmener du matériel ou même une vieille moto pour circuler dans les manifestations. Le trou rond donne accès au réservoir d'essence.

Le camion vient de sortir du hangar. Au volant, Laurent Bonfils, de Passion Assurances, partenaire du sauvetage. Le camion était équipé à l'origine de flèches basculantes en guise de clignotant, fixées sur le support visible devant la porte.
Le poste de conduite : tôle nue et angles vifs, le confort et l'instrumentation sont réduits au minimum. On notera les deux sièges baquets et le coffre au premier plan qui donne accès au moteur.
L'intérieur de la caisse, construite selon les standards de l'époque : tôle sur ossature bois, garniture intérieure en bois. On notera la petite fenêtre vers le poste de conduite. 

Le camion en cours de chargement sur un plateau de la société Dépann'2000 (autre partenaire du sauvetage). La partie arrière s'ouvre en deux hayons, ce qui permettra d'aménager éventuellement un comptoir. La trappe du dessous donne accès à la roue de secours (absente, nous en recherchons une).

Le camion vu du côté gauche. Le coffre en bas de la caisse permet de stocker le lot de bord (outils, cric).
Les dessous du camion : en bon état général, pas de corrosion importante, il était heureusement stocké au sec, dans de bonnes conditions. Les pneus n'étaient quasiment pas dégonflés (ce qui n'empêchera pas leur remplacement). Notez la bride sous l'arbre de transmission, qui empêche celui-ci de se planter dans la route en cas de rupture.
Le Moteur, type « 85 ». Très simple, robuste, facile à trouver. Son principal problème réside dans la difficulté à le déculasser, les goujons étant souvent soudés à la culasse. Nous sommes à la recherche d'un autre ensemble moteur-boite pour le refaire conjointement et disposer d'une réserve : ce camion est destiné à rouler !
Le tableau de bord est réduit au minimum. le compteur octogonal est familier aux connaisseurs de Renault anciennes, on le retrouve dans toute la production.

Le camion est actuellement stocké dans les Yvelines, en attendant de descendre dans quelques jours en Côte d'Or, ou devrait commencer sa restauration.




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