05/05/2011

Nationale 7 - Étape 1 : PARIS - FONTAINEBLEAU



Le tracé de la Nationale 7 commence officiellement devant Notre-Dame de Paris, au Point Zéro des routes de France. Le tracé ne commençait à se matérialiser qu'une fois passée la Porte d'Italie (la seule porte de Paris à porter un nom étranger, c'est dire, les liens historiques qui unissent nos deux pays), au Kremlin-Bicêtre.
A gauche, le point Zéro des routes de France, sur le parvis de Notre-Dame de Paris.
A droite, la Nationale 7 au Kremlin-Bisêtre, vers 1938.

Première difficulté, la côte de Villejuif. C'est la première localité à avoir été déviée, dès 1935, pour éviter la traversée de l'étroit centre-ville, où l'on peut encore voir quelques vieilles publicités murales. On traverse ensuite Chevilly-Larue et Thiais : Sur la droite se trouve l'entrée du plus grand cimetière parisien, ouvert en 1929.

A gauche, une ancienne station service dans la montée de Villejuif.
A droite, l'entrée monumentale du grand cimetière parisien de Thiais.
Puis c'est la Belle Epine : l'actuel centre commercial et l'échangeur de l'A86 ont recouvert l'ancien carrefour, rendez vous bucolique là où commençait la campagne... On y avait construit en 1938 un pont pour faciliter le trafic entre la Nationale 7 et la N186, cette Nationale qui faisait le tour de Paris.

Le carrefour de la Belle Epine au début du XXe siècle. Un charmant petit coin de campagne, aux portes de Paris...
La longue ligne droite qui suivait a été déviée à la fin des années 1950 pour la construction du nouvel aéroport d'Orly, inauguré en 1961. L'ancien relais de Paray-Vieille-Poste a été détruit, avec plusieurs centaines de maisons, pourtant construites pour la plupart dans les années 1920.
L'ancien aérogare d'Orly dans les années 1950, avant sa reconstruction.
C'est ensuite Athis-Mons, puis l'Observatoire de Juvisy avant d'entamer la descente vers l'Orge. Une descente adoucie au début du XVIIIe siècle, qui franchit la rivière sur le pont des Belles Fontaines. Celles-ci ont malheureusement été démontées en 1970 pour élargir la route, et les récents travaux d'aménagement d'un tramway laissent peu d'espoir quand à leur retour...
A gauche, le pont des Belles Fontaines sur l'Orge, peu après la guerre.
A droite, l'Observatoire Camille Flammarion à Juvisy.
Après Viry-Chatillon et Ris-Orangis, on traverse Evry, la ville nouvelle, construite au milieu des années 1960. Puis c'est Corbeil-Essonnes, dont les moulins approvisionnaient la capitale en farine. Les bateaux qui faisaient le transport sur la Seine étaient appelés «Corbeillard», un nom qui s'est transformé en Corbillard par la suite (ces bateaux ramenaient parfois les corps de personnes décédées).

Une « super borne » Michelin qui se trouvait près del'ancien village d'Evry.
A droite, la traversée de Corbeil-Essonnes en 1956.
On quitte maintenant la banlieue parisienne, les premiers champs font leur apparition. On traverse Ponthierry, puis Chailly en Bière (la Bière est l'ancien nom désignant une forêt). On entre alors dans la forêt de Fontainebleau que l'on va traverser sur une dizaine de kilomètres avant d'arriver au Carrefour de l'Obélisque, où se séparent les deux routes de Lyon : l'ex-Nationale 6, par la Bourgogne, et la Nationale 7 par Nevers, Moulins et Roanne...

A gauche, la Nationale 7 sort de Ponthierry, au début des années 1960.
A droite, arrivée sur l'Obélisque de Fontainebleau.
A suivre :
Fontainebleau - Montargis par la RN7
Fontainebleau - Sens par la RN6

3 commentaires:

Chabine a dit…

Bonjour et bravo pour ce blog que je trouve aussi sympathique qu'intéressant !
Je pose une question un peu en l'air, dans l'espoir que quelques passionnés de la N7 la sillonne parfois en vélo.
J'ai fait hier le trajet Corbeil-Essonnes -> Charles de Gaulle Etoile sur ma bicyclette...
malheureusement, à la hauteur d'Orly, je n'ai vu ni à l'aller (à cause de travaux), ni au retour, de piste cyclable. J'ai donc continué tout droit, sous le tunnel de l'aéroport et j'ai bien senti que j'étais en péril car les voitures ne faisaient absolument pas attention à moi en arrivant par les voies d'insertion et que plusiers coups de klaxons m'avertissaient du danger.
Quelqu'un saurait-il où trouver les déviations qui me sauveront à l'avenir (mais j'aimerai m'éloigner le moins possible de la nationale, afin de ne pas perdre de temps, la distance est déjà bien assez longue) ?
Merci à celui qui saura et voudra bien m'aider !

Anonyme a dit…

Bonjour Chabine,
Je la prend (presque) tous les jours pour aller travailler à Evry.

Depuis Paris, prend le centre commercial BelEpine à gauche, traverse la zone d'activité, tu trouveras la piste cyclable double sens à gauche de la N7. Celle-ci est fermé mais déviée vers l'aéroguare. Tu passes le tunnel "qui fait peur" par une route de service puis tu arriveras derrière le musée de l'air (face au Concorde). A droite, tu rejoins notre N7 par le centre commercial de Paray-Vielle-Poste.
D'un "carrefour, je positive" à l'autre, il y a 200m de plus que la N7 directe, mais pas de voiture à 110 km.

Depuis Paray, pense à tourner à droite (sur la piste cyclable) pour contourner le musée.
La déviation est bien indiquée (avec des vélos sur les panneaux) et la route de service, normalement interdite nous est autorisée.

Cordialement, Alain

Anonyme a dit…

Bjr j ai vécu exactement les mêmes déboires...à quel bel épine faites vous allusion? Celui de Thiais ?? À vous lire cordialement.